Un petit tour d’horizon à propos de la jardinière

Après des études en sociologie-anthropologie à Lyon, je quitte l’université pour réussir le CAP de charpente traditionnelle bois en 1995.  Dès 1996, devenant mère de 2 enfants, je ne remonte plus sur les toits et accède au BEPA, brevet agricole grandes cultures et élevage porcin, en 2000.

2001, installation agricole en polyculture-élevage de porcs bios de races anciennes en plein air, maraîchage, un petit troupeau de brebis, traction animale et transformations de produits à la ferme (salaisons et viandes).

Janvier 2014, grand virage vers une entreprise familiale artisanale, charpente-couverture-isolation écologique.

Décembre 2023, l’expérience artisanale cesse et le 2 janvier 2025, « Au jardin des prés fleuris » voit le jour ; jardinière-maraîchère sous le statut entreprise individuelle, cotisant solidaire, travaillant sur 3590 m² de jardins dont 3 petites serres d’un total de 90 m², à 15 km de Mauriac, sur les plateaux ouest du Cantal. Isabelle Géris.

Pratiques culturales

C’est le choix de trois petites serres qui s’intègrent dans le jardin et permet des rotations de cultures notamment pour les tomates, plus sensibles aux pluies et températures froides que nous pouvons connaître l’été dans le Cantal.

Deux parcelles, plates, entourées de murets, d’arbres et de haies sauvages, aucun accès motorisé, tout se fait à pied et à la brouette.

A mon arrivée en 2021, une prairie en monoculture devient progressivement des jardins diversifiés.

Le travail des sols est varié : ouverture des planches de cultures avec un petit motoculteur à vitesse lente, la terre arable étant profonde, cela ne nuit en rien à la faune terrestre. Puis, l’outil de référence est la grelinette.

Agencement : travail en couverture de sols avec du vieux foin, des tontes, du compost, des bâches occultantes l’hiver, des bâches de culture pour certains légumes l’été.

Le sol est toujours couvert et de préférence, légèrement aéré par griffage avec de petits outils manuels.

Peu de semis directs ; ici, des prédateurs tels les limaces et gastéropodes font légion en année pluvieuse soit depuis 2 ans. La plupart des légumes germent en godets, alvéoles en pouponnière puis les plants sains et vigoureux sont repiqués en terre, je gagne du temps avec le contrôle optimal de la germination, et grâce au terreau enrichi de minéraux organiques, la plante s'épanouit mieux.

Les apports : composts de surface ou par tas, des tontes de prairie, des amendements organiques dont de la potasse en cours d’implantation des légumes.

Les semences proviennent de fournisseurs semenciers en agriculture biologique, non traitées pour certaines variétés mais de conservatoires, et dans la mesure du possible, je reproduis mes semences chaque année.

Les terreaux utilisés : Klasman et Brill UAB, que je dois aller chercher à Clermont-Ferrand ou en Dordogne.

De petits moyens pour une grande aventure, du travail quotidien toute l’année, des petites quantités de plants et de légumes compensées par une grande diversité d’espèces et de variétés.

Inspiration